Magma d'innocence
20 juil. 2005
Les mots ; Armes miraculeuses ?
Foutaise Jacques : Car partout
Où les freins du temps ont relâché
Le verbe désarme blé fauché
Alors la vie prend des raccourcis
A pas de course et s'en va au camp ennemi
Féconder les miettes de nos ombres foraines
Aux foires où la nuit les étoiles s'éclaboussent d'éternité
« Un poète, ça gueule » as-tu dis
Mais de quelle gueule de silence et d'ombre
Doit-il continuer à gueuler quand il faut défoncer
Les portes closes qu'ont montées
Les mains des lâches au seuil
De l'incorruptibilité de la mer aux fins
De lui barrer la route donnant accès
Aux songes siens mis en chantier
Par ses mains d'enfant en mal de croissance ?
Si un poète, ça gueule mais de quelle gueule
Sinon de merde ! Oh ! Pardon, sauf ton respect
Camarade de l'au-delà ! Je suis certes poète
Mais reste un homme et rien de tout ce qui est
humain ne m'est encore étranger.